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 Les grands noms de la médecine

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Galswinthe
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Galswinthe


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MessageSujet: Les grands noms de la médecine   Les grands noms de la médecine EmptyMar 3 Juin - 20:24

* Abulcasis de Cordoue ( 936-1013 )

Abul-Quassim Khalaf Ibn Abbas Al-Zahrawi, comme l'indique la fin de son nom est né à
Al-Zahra ["La Fleur", en arabe, nom donné à cette ville, par le khalife Abdur-Rahman (ou Adéramane, selon l'orthographe française) III (912-961), en honneur de son épouse qui s'appelait ainsi] , à quelques kilomètres au N-E de Cordoue [après la conquête de l'Espagne par les Arabes (de 711 à 714), Cordoue devint "l'Ornement du Monde", la capitale de l'empire musulman. Elle devait conserver cette prédominance jusqu'en 1226, date où, conquise par les Espagnols (Ferdinand III et Isabelle de Castille) elle perd son influence au profit de Salamanque.
Au sommet de son apogée, Cordoue comptait près de 1 million d'habitants, 80 écoles et 50 hospices ! Sa bibliothèque (fondée par Hisham, fils d'Abdur-Rahman I) contenait plus de 600.000 ouvrages, répertoriés dans un catalogue de 44 tomes! ] d'où le nom d'Abulcasis de
Cordoue, par lequel il est le plus communément désigné, en Europe [iI est connu également sous les noms de Al-Zahrawi, Albucasis,Bulcasim et Bulcasi] . Il est considéré comme le plus grand chirurgien de son époque et certainement le plus grand chirurgien arabe de tous les temps.
Son oeuvre médicale et chirurgicale est parfaitement connue à travers l'ouvrage qu'il a écrit, Al-Tasrif [le titre complet est Al-Tasrif liman ajiza an Al-Ta'lif] , une encyclopédie de 1500 pages divisée en 30 livres, dont le dernier consacré entièrement à la chirurgie est le plus fameux, et celui qui a eu le plus d'influence sur tout le Moyen-Age [traduit en latin par Gérard de Crémone (1114-1187), il y eut pas moins de 10 éditions dans cette langue entre 1497 et 1544. Tous les chirurgiens médiévaux, postérieurs à Abulcasis, tels Roger de Parme , Guillaume de Salicet , Henri de Mondeville , Guy de Chauliac (parmi ceux que nous avons retenus) ont utilisé son œuvre : Guy, par exemple, le cite 175 fois !] . Le livre 30 contient en plus du texte, la représentation d'instruments chirurgicaux la plus anciennement connue dans toute l'histoire médicale. La plupart de ces instruments ont été inventés par Abulcasis lui-même.
Il est bon de rappeler cependant, quelles que soient les qualités réelles du chirurgien arabe, les emprunts non négligeables qu'il a fait (sans le signaler !) à l'oeuvre de Paul d'Egine!


* Celse ( 1er av. .J.C. - 1er ap. J.C. )

Pratiquement inconnu aujourd'hui Aulus Cornélius Celsus, a pourtant été l'égal des plus grands médecins antiques et représente à côté du grec Hippocrate [Celse a d'ailleurs été surnommé "l'Hippocrate latin"] , du gréco-latin Galien, le type même du médecin romain.
On connaît peu de chose de sa vie : il semble cependant certain qu'il ait vécu au temps de
l'empereur Auguste (de la fin du 1er avant J.C. au début du 1er après J.C.). L'oeuvre princeps de Celse est une encyclopédie dans laquelle il aborde tous les grands problèmes du monde romain. Cet ouvrage, le "De Artibus" a disparu, et seul nous en est parvenu le sixième livre qui
est heureusement celui médical, le "De Medicina" !

* Constantin l'Africain ( 1015-1087 )

Constantin dit l'Africain est né à Carthage aux alentours de 1015 [certains auteurs le font naître en 1010 ou même en 1020] . Un peu à la manière des anciens médecins grecs périodeutes, Constantin voyage pendant près de 40 ans, à travers les pays d'influence musulmane (c'est en particulier à Bagdad qu'il étudie la médecine) et est ainsi mis au contact des écrits arabes. Vers 1077, il doit quitter Carthage où il était revenu depuis peu, sous l'accusation de sorcellerie. Il débarque à Salerne, où il reste peu de temps, puis se retire au fameux Mont-Cassin [c'est là qu'il a écrit sa Chirurgie, compilation des travaux de Celse , Paul d’Egine et Abulcasis de Cordoue ] jusqu'en 1087, date de sa mort.
Il laisse une oeuvre immense, faite de traductions et d'adaptations des auteurs grecs et arabes, qui va avoir une importance considérable sur tout le Moyen-Age.

* Guillaume de Salicet ( 1201-1277 )

Guglielmo de Saliceto est né vers 1201 à Saliceto (d'où son nom) petit hameau, à quelques kilomètres de Plaisance, en Italie. Il reçoit la tonsure dans l'ordre des Dominicains. Sa carrière professorale commence à Vérone en enseignant la Physique [c'est-à-dire la médecine par
opposition à la chirurgie : l'anglais actuel a conservé ce terme : un physician étant
un docteur en médecine] , mais c'est surtout à Bologne qu'il va s'illustrer, et en devenir une des gloires. Salicet représente parfaitement l'heureuse alliance entre médecine et chirurgie. Maître de Guido Lanfranchi et de Henri de Mondeville, il va susciter à travers eux, l'esprit chirurgical de la France du XIV°.
Auteur de deux ouvrages médicaux, c'est sa Cyrurgia (terminée en 1275, deux ans seulement avant sa mort, survenue en 1277 ) qui le rend célèbre. Bien qu'elle ne s'impose pas par des notions techniques très remarquables ou originales elle n'en présente pas moins un tableau vivant et complet de ce que fût l'art chirurgical européen dans le siècle de Saint-Louis . Guillaume de Salicet est le premier à abandonner la cautérisation [cautère] au fer rouge (prônée par Abulcasis) au profit du bistouri. Sa Chirurgie est divisée en 5 livres dont sont importants pour nous les II et III :
Le livre second est intitulé "des plaies et contusions produites au corps humain depuis la tête jusqu'aux pieds, en énumérant les chapitres au nom de Dieu".

* Guy de Chauliac ( 1300-1368 )

"Guy de Chauliac, né sur la bordure sud-ouest du Massif Central, poursuivant ses études dans les facultés du Languedoc (Montpellier, Toulouse) et d'Italie (Bologne), exerçant son art au long du Rhône, à Lyon et en Avignon représente incontestablement le plus grand chirurgien du
Moyen-Age finissant", c'est ainsi que commençait J. Enselme dans sa biographie de Guy : [J.Enselme, 1969 ] .
Sa date de naissance est incertaine et généralepent admise entre 1280 et 1300. De son enfance on sait peu de choses, tout au moins si on fait abstraction du grand nombre de légendes dont il est le héros involontaire. C'est à Montpellier, en 1325, qu'il acquiert son grade de Magister en médecine. A partir de cette date, on le voit fréquentant les différentes "Universités" européennes : Toulouse, Bologne, Paris.
En 1344 (acte capitulaire du 17 Mai), il est promu chanoine de l'église de Saint-Just à Lyon, en remplacement de Jean Chatelard, décédé deux ans auparavant. Au passage rappelons que l'église de Saint-Just remonte au moins au V°, puisque Sidoine Appolinaire, le célèbre historien et chroniqueur lyonnais la cite vers 468.
Saint-Just voit, en 1244 l'installation du Pape Innocent IV et en 1305, le couronnement du Pape Clément V. Un hôpital est adjoint au cloître de 1225 à 1562. Guy de Chauliac, en
fait,partage son temps entre Lyon et Avignon : il sera le médecin de trois Papes : Benoit XII, Clément VI et Innocent VI.
En 1348, quand éclate la grande peste noire il est justement en Avignon où victime de
son dévouement, il est atteint par l'épidémie et ne guérit que par miracle.
En 1353, il est chanoine avec prébende de Reims , puis abandonne ce poste en 1359, quand il est nommé Prévost du Chapitre de Saint-Just.
En 1367, Guy de Chauliac est nommé Chanoine de Mende.
Le 23 Juillet 1368, il décède près de Lyon (lieu exact inconnu) et est (très probablement) inhumé dans le cimetière des prêtres de Saint-Just.



* Henri de Mondeville ( 1260-1320 )

Né quelque part en Normandie [on ne sait pas exactement si c'est à Mondeville, près de Caen ou à Ermondeville, près de Valogne (P. Theil, 1969, p. 287)] , Henri de Mondeville apprend l'art médical près de Théodoric et de Guillaume de Salicet , à Bologne, et de Lanfranchi, à Paris. Quand il meurt en 1320, il aura été le chirurgien de deux rois de France : Philippe le Bel et Louis le Hutin, ce qui l'aura amené à fréquenter de nombreux champs de bataille, et de ce fait, à être le premier à expliquer comment traiter des blessés en armure! Henri est l'auteur d'une monumentale Chirurgie, que la maladie (vraisemblablement la tuberculose) ne lui permet pas d'achever. Il est dommage que ce soit justement le quatrième traité,que l'Auteur voulait consacrer aux fractures,qui manque !
Henri, fidèle à son Maître Théodoric préconise, non sans mal d'ailleurs, d'abandonner la suppuration des plaies, au profit de leur assèchement et désinfection.



* Hildegarde (1098-1179)

Hildegarde de Bingen, née en 1098 à Bermersheim (Hesse) et décédée en 1179 à Rupertsberg (près de Bingen), était une religieuse bénédictine et une mystique. On commence à peine, ces dernières années, à reconnaître l’immense talent d’Hildegarde Von Bingen (1098-1179) et à la compter parmi les penseurs les plus célèbres et les plus originaux de l’Europe médiévale.
Née dans une famille aristocrate rhénane, elle entre au couvent à l’âge de huit ans, parce que son père a promis de donner son dixième enfant à l’Église, et elle y reste pendant les quatre-vingts autres années de sa vie. Abbesse, femme de science, femme médecin, célèbre, érudite, elle est également musicienne et compositrice prolifique, personnalité politique, religieuse et visionnaire. Ses écrits figurent parmi les premiers ouvrages mystiques du Moyen Âge.
En tant que médecin la plus importante de son époque, Hildegarde Von Bingen écrit des livres qui préfigurent les idées à venir sur la circulation du sang et les caractéristiques du système nerveux. Les médicaments qu’elle utilise pour les diverses maladies révèlent chez elle une vaste connaissance de la pharmacologie et des herbes. Elle entretient une correspondance volumineuse avec les plus grands penseurs et participe à tous les débats politiques et religieux de son époque.
Elle inspire Dante par sa conception holistique de l’univers, basée sur l’unité du corps et de l’esprit. Personne n'a déchiffré mieux que Hildegarde de Bingen la signature de Dieu dans la création. Son extraordinaire connaissance des lois cosmiques et de la nature, elle l'a mise au service d'une définition, d'un ordre de vie et d'un art de vivre. Hildegarde part de l'idée que la création tient d'innombrables remèdes efficaces à notre disposition, des remèdes qui soignent l'être humain dans sa totalité.
La mise en application des principes médicaux définis par la sainte, ainsi que des thérapeutiques qu'elle a conçues voilà plus de huit cents ans, ont été largement couronnées de succès en notre propre siècle.
Il n’y a pas de maladies, rappelle avec force Hildegarde de Bingen, mais des hommes malades, et ces hommes sont intégrés dans un univers qui, de même qu’il participe à leur malheur, doit aussi prendre sa part dans la guérison ; ils doivent être soigné dans leur totalité, corps et âme, et, même si la nature peut et doit venir à leur aide, c’est bien souvent dans leur propre sagesse, leur modération, leur maîtrise d’eux-mêmes, qu’ils trouveront les forces qui soutiendrons le processus de guérison.



*Hippocrate ( 460 - 351 avant J.C. )

Hippocrate [du grec Hippocratos, dompteur de chevaux : cette traduction suggère une relation avec la Thessalie seule région de la Grèce ancienne, avec la Béotie, où l'on pratiquait l'élevage de cet animal (H. Bolkstein in Ch. Lichtenhaeler, 1978 , p. 9Cool] II [son grand-père s'appelait déjà ainsi : Hippocrate I. Son père, Héraclide épousa Phénarete (que la tradition fait descendre de Héraklès ou Hercule). Hippocrate II eut deux fils, Dracon (serpent : allusion au serpent médical) et Thessalos (allusion à Thessalie, cf. ci-dessus) et une fille. Deux petits-fils et un arrière petit-fils portèrent respectivement le nom Hippocrate III, IV et V (L. Bourgey in G. Despierres, 1979 , p. 45)] dit "Le Grand" [on doit ce qualificatif à Aristote, qui fut le premier, à l'utiliser, une cinquantaine d'années après la mort de Hippocrate] semble être né autour de 460 avant J.C. dans une petite île du Dodécanèse (proche de l'Asie mineure) : l'île de Cos. Hippocrate appartenait à l'illustre famille des Asclépiades, prêtres médecins qui desservaient les temples d'Asclepios [Asclepios ou Aesculape (chez les Latins) était le dieu de la Médecine] .
Né dans un milieu médical, Hippocrate ne pouvait pas moins faire que d'en être marqué. Il commença donc d'exercer son activité médicale à Cos, mais fidèle à l'habitude de l'époque où les médecins se déplaçaient beaucoup, ses voyages de périodeute l'amenèrent à parcourir la Thessalie, la Thrace, les îles de la mer Egée, l'Asie Mineure, l'Egypte [i1 n'est pas impossible qu'au cours d'un de ces séjours en Egypte, il ait pu avoir connaissance du papyrus médical
désigné actuellement par le terme de papyrus.


* Paul d'Egine ( 620 - 690 )

Paul d'Egine est né vers 620 après J.C. (mort en 680 ou 690) dans la petite île du même nom, située à quelques kilomètres du Pirée. Il doit sa culture scientifique à l'Ecole d'Alexandrie ["Avec Paul d'Egine prend fin la grande lignée des médecins, qui depuis Hippocrate, ont marqué les principales périodes de la médecine grecque classique, hellénistique, byzantine" (P. Theil, 1965, p. 380)] .
Paul est célèbre (dans le monde arabe en particulier) comme obstétricien mais également par son traité de Chirurgie ["Le livre de Paul est sans contredit, avec celui de Celse, tout ce que l'Antiquité nous a laissé de plus complet sur la médecine opératoire" (R. Briau, 1855, p. 53)] .

* Roger de Parme ( 1180-? )

Ruggero di Frugardo, dit Roger de Parme ; bien que natif de Ravenne (vers 1180) doît son surnom à un de ses disciples, Roland de Parme, qui l'a fait connaître. La vie de Roger est pratiquement ignorée, seule son oeuvre chirurgicale dite Rogerina ou Pratica Rogerii l'a empêché de sombrer dans l'oubli.
Son ouvrage comprend 4 livres : le premier est consacré aux blessures crâniennes et à leur traitement. Les autres traitent de la traumatologie du restant du corps.


* Srabon


Un tout petit peu après la rédaction du plan de Saint-Gall, en 842, le moine Walafried Strabo (ou Walahfried Strabus, dit Strabon, 809-849), abbé du monastère voisin de Reichenau, sur le lac de Constance, compose en forme de poèmes, le Liber de cultura hortorum, dédié "ad Grimaldum Monasteri Sancti Galli Abbatem" (à Grimald, abbé du monastère de Saint-Gall), qu'il envoie à l'abbé de Saint-Gall lui-même, Grimald. L'ouvrage est parfois appelé un peu trop facilement "Hortulus" (Strabus hortulus, Strabi hortuli), ce qui peut prêter à confusion, car non
seulement beaucoup de petis traités médiévaux sont répertoriés sous ce nom, mais aussi, à compter du XIIe siècle, un bon nombre de ces ouvrages seront des allégories du jardin et ne comporteront parfois aucun nom de plantes ! Dailleurs, Strabon lui-même, qui énumère et
décrit effectivement les plantes, a les mêmes habitudes que ses contemporains : il aime le symbole, flirte avec la mystique, à l'exemple de ses élans pour le lys et la rose. le jardin de Strabon comporte vingt-huit, 24 plantes thématiques, et 4 arbres ou arbustes, chacun associé à une des plantes thématiques.
Le maître de Strabon, Hrabanus Maurus (Rabanus Maurus, Raban Maur, 776-856), abbé de l'abbaye de Fulda en 822, écrivit quant à lui une encyclopédie des connaissances de son époque, entre 842 et 847. C'est le de Universo, qui serait la première encyclopédie du moyen-âge, une oeuvre qui passera entre les mains de nombreux moines.
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