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 Les arbres et arbustes

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Galswinthe
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Galswinthe


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MessageSujet: Les arbres et arbustes   Les arbres et arbustes EmptyMer 25 Juin - 23:07

Abricotier (Prunus armeniaca)

Description :
Petit arbre de 3 à 6m de hauteur, à feuilles caduques, luisantes, cordiformes à la base, dentées.
Les fleurs apparaissent vers mars, avril avant les feuilles, sont solitaires ou groupées par deux, possèdent cinq pétales blancs et de nombreuses étamines.
On utilise son fruit, l’abricot orange pur ou marqué de taches pourpres, velouté, arrondi.

Histoire :
Cultivé dans le sud de l’Europe depuis le début de l’ère chrétienne, l’abricotier semble avoir ses racines en Asie. On le trouve encore à l’état sauvage dans les environs de Pékin, avec des fruits beaucoup plus petits et moins savoureux. Si les médecins arabes préconisaient de l’huile des amandes contre les otites et les hémorroïdes, il semble qu’ils soient aussi à l’origine de sa réputation de « porteur de fièvre » qui a perduré pendant de nombreux siècles.

Vertus :
L’abricot est par excellence le fruit des enfants car riche en vitamines A et C. Il assure par ailleurs la croissance et la robustesse des os.
Il est indiqué dans les cas d’anémie.
Il possède des propriétés astringentes, adoucissantes et dépuratives.
L’huile de ses amandes aide à lutter contre l’arthritisme, l’irritation des voies respiratoires, le rhume et les bourdonnements d’oreilles.
Leur décoction dans du lait permet de soigner les rhumes et bronchites.
La pulpe fraîche du fruit permet d’adoucir les peaux sèches.

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Acacia (Acacia)

L'Acacia Cornigera est un arbre fabuleux. En effet, son tronc, ses branches et ses racines sont creuses, pour laisser place aux fourmis, en guise de fourmilière. En contre partie, les fourmis protègent et soignent cet arbre : les fourmis ont la particularité d'avoir une salive régénérante.

Un certain Acacia Tueur vit en Afrique, dans la savane. Cette extraordinaire plante possède d’incroyables caractéristiques.
Lorsqu'une gazelle s'approche de lui pour lui manger ses feuilles, l'arbre peut "injecter" du poison dans ses feuilles, dans le but que l'animal stoppe son action. Mais la chose la plus folle est que l'Acacia Tueur peut avertir les autres arbres de son espèce, qui se trouvent dans les parages lorsqu'un animal ou un troupeau s'y aventure.

Certains Acacias peuvent aussi se régénérer eux-mêmes.

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Ajonc (Ulex europaeus)

Description :
Arbrisseau vivace préférant les terrains siliceux, commun dans plusieurs régions de France, mais particulièrement rencontré en Bretagne. Souvent confondu avec les genêts en raison de la forme de ses fleurs (commune à toutes les Fabacées = Papilionacées), ses tiges peuvent cependant atteindre 2,5 à 3m de hauteur et sont couvertes d’épines (constituées par les rameaux ou les feuilles).
Les fleurs ont un calice qui présente deux lèvres nettement séparées et qui est presque égale à la corolle. La floraison s’étend sur une très grande partie de l’année.
Le fruit est une gousse caractéristique.

Histoire :
Le temps n’est plus des « mailloires » où la lande était pilée par le bétail, afin de favoriser la digestion et obtenir ainsi un lait plus pur au parfum sauvage. Seule une danse bretonne rappelle encore cette ancienne coutume : « an piler lan », le pileur de la lande. L’ajonc n’est plus utilisé pour ses vertus médicinales. L’ingestion de graines d’ajonc peut même être dangereuse en raison de la cytisine qu’elles contiennent.
Mais cette plante reste à la fois le symbole de la rudesse et de la poésie.

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Aubépine (Crataegus oxyacantha)

Aussi appelé Noble épine, Epine blanche, Poire d’oiseau, Bois de mai, Cenellier, Mai, Epine de mai.

Description :
Arbrisseau pouvant atteindre 3m, il peuple les bois et haies de toute la France. Il peut parfois être âgé de plusieurs siècles. Les rameaux jeunes des tiges ont une écorce grisâtre et sont lisses, munis de solides épines.
Les feuilles sont pétiolées, divisées en lobes, dentées, vert brillant dessus, plus pâle dessous.
Les fleurs blanches ou légèrement rosées sont de type 5 et regroupées en corymbes. Elles apparaissent en mai et sont très odorantes.
Les fruits sont ovoïdes, charnus et rouges.

Histoire :
Les fruits de l’Aubépine étaient consommés par certains peuples de la préhistoire.
Le médecin d’Henri IV et la sage-femme de Marie de Médicis prescrivaient les « cenelles » (fruits) pour dissoudre et évacuer les calculs.
C’est seulement à la fin du XIXe et au début du XXe siècle que la propriété fondamentale de l’aubépine qui est de tonifier le cœur a été mise en évidence et expérimentée cliniquement.

Vertus :
L’action de l’aubépine a souvent été comparée à celle de la digitale, en raison de ses propriétés actives pour soigner certaines affections cardiaques. Elle est cependant plus efficace dans le traitement des troubles cardiaques.
L’infusion quotidienne de ses fleurs lutte contre l’hypertension et les palpitations. Celle de ses baies séchées permet de nettoyer les peaux grasses.
La macération des baies séchées mélangées à des fleurs, dans de l’alcool, est indiquée dans les insomnies d’origine nerveuse, les vertiges et les angoisses.
On peut appliquer ses fleurs en cataplasme dans le cas de douleurs rhumatismales.
On utilise aussi l’aubépine en gargarisme contre les affections de la gorge.

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Bouleau blanc (Betula alba)

Aussi appelé Boule, Biole, Arbre de la sagesse, Sceptre des maîtres d’école, Bech.

Description :
Arbre pouvant atteindre 25m, très répandu dans nos contrées. Son écorce est d’un blanc argenté chez les sujets jeunes.
Les feuilles sont alternes, triangulaires, glabres, munies d’un long pétiole, finement dentées, vert foncé brillant sur la face supérieure, plus mat sur la face inférieure.
Les fleurs sont jaune verdâtre, groupées en chatons unisexués.
La récolte de l’écorce peut avoir lieu en toute saison, celle des feuilles, pendant la végétation ; celle des jeunes pousses et de la sève au printemps.

Histoire :
Si l’on en croit Pline, les maîtres de la Gaule se servaient du bouleau blanc pour fustiger leurs élèves. C’est pour cela sans doute que le bouleau s’appelle encore dans quelques régions, « arbre de la sagesse » ou « sceptre des maîtres d’école ».
Plus tard, les médecins découvrirent que l’eau du bouleau dissolvait et éliminait les calculs rénaux. C’est alors que le bouleau devint « l’arbre néphrétique » de l’Europe.
De nombreux médecins reconnaissent les propriétés diurétiques de l’infusion de ses feuilles ou de la décoction de ses bourgeons.
La sève, recueillie au printemps par incision du tronc ou à l’extrémité des branches sectionnées, est efficace pour accélérer la cicatrisation des plaies.
On utilise aussi la poudre de charbon de ses racines pour soigner la dysenterie.

Vertus :
L’infusion des feuilles a des propriétés diurétiques.
La décoction de sa sève dans un verre de vin chaud sucré est indiquée dans le cas de coliques néphrétiques.
En bain de pied, la décoction de l’écorce de bouleau régularise la transpiration et soulage les douleurs rhumatismales.
Certaines préparations permettent de fortifier le cuir chevelu.

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Cadier (Juniperus oxycerus)

Aussi nommé Genévrier oxycèdre, Cade, Petit cèdre, Petit cèdre d’Espagne, Cèdre piquant

Description :
Petit arbre pouvant atteindre une hauteur de 6 à 8m. On le rencontre dans les zones arides de la région méditerranéenne jusqu’à la Drome et l’Ardèche.
Les feuilles, groupées par trois, d’une longueur d’environ 2cm, sont effilées à leur extrémité et le dessus porte deux bandes blanchâtres.
Les inflorescences, portées sur des pieds différents, donnent des sortes de baies rouges et sphériques d’environ 1cm de diamètre. Elles apparaissent en mai.

Histoire :
Juniperus oxycedrus, est tiré du grec oxys : aigu et cedios : cèdre. Les Anciens semblent l’avoir utilisé sous le nom de cedria.
Ce n’est qu’après une longue expérience sur les animaux domestiques, qui servirent de cobayes, que l’huile de cade fut utilisée en médecine au siècle dernier.

Vertus :
L’infusion et le vin de ses baies broyées se montrent stimulants stomatiques et puissamment diurétiques, mais on emploie surtout le goudron, ou huile de cade, de couleur brune et insoluble dans l’eau. Ce sont les vieux cadiers, plus spécialement leurs racines, qui ont le meilleur rendement.
En usage interne, quelques gouttes de l’huile de cade constituent un très bon vermifuge.
En usage externe, elle est particulièrement efficace contre les affections de la peau : eczéma sec, dartres, psoriasis, dermatoses.

Utilisations :
Les baies, après fermentation et distillation, entrent dans la fabrication du gin.
On brûle le bois de cadier pour fumer certaines charcuteries.

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Cassis (Ribes nigrum)

Autres noms employés : Groseillier noir, Cassier, Cassis à grappes.

Description :
Arbrisseau très touffu pouvant atteindre 1,5m de hauteur, originaire des régions nordiques.
Il aime particulièrement les bois humides, mais il est cultivé dans de nombreux jardins.
Les feuilles sont caduques, alternes, presque aussi larges que longues, trilobées ou pentalobées, odorantes, à face inférieure recouverte de poils, et parsemées de glandes jaunes.
Les fleurs, rougeâtre à l’intérieur, verdâtre à l’extérieur, de type 5, sont groupées en grappes pendantes. La floraison a lieu en avril et mai.
Le fruit est une baie ronde et noire, couronnée par les restes du calice.

Histoire :
Inconnu des Grecs et des Romains, le cassis n’a été utilisé qu’à partir du XVIIIe siècle pour ses vertus médicinales. C’est au début de ce siècle que furent éditées les « Propriétés admirables du cassis » de l’abbé Bailly de Montaran. Dans cette œuvre, la liqueur de cassis devient « elixir de vie », et l’arbuste, plante aux mille vertus.
Très vite, le cassis fait la conquête des villes, notamment celle de Dijon. C’est dans cette dernière en effet que fut créée en 1840 la première industrie de liqueur de cassis. Le député-maire de Dijon, le chanoine Kir, le met à l’honneur en vulgarisant la formule d’un apéritif composé d’un mélange de vin blanc et de cassis qui porte désormais son nom.

Vertus :
Le cassis frais et cru contient une grande quantité de vitamine C. Il a le pouvoir d’augmenter la vision nocturne.
L’infusion de ses feuilles et fleurs est excellente pour améliorer la diurèse, combattre les rhumatismes, la goutte, l’obésité et les diarrhées.
Le vin produit de la macération des sommités fleuries améliore la digestion.
Une décoction de feuilles peut s’appliquer en compresse sur les plaies et ulcères.
On fabrique des cataplasmes en broyant les fruits et en appliquant la pulpe directement sur des brûlures légères et des engelures, ou par macération dans du vin blanc. Ce dernier sert alors pour soulager les inflammations dans le cas de furoncles et de panaris.
On utilise aussi l’infusion de cassis en gargarisme pour le mal de gorge, en bain de bouche pour le mal de dents.

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Cerisier (Prunus cerasus)

Aussi appelé Cerisier austère, Griottier, Agriottier.

Description :
Arbre pouvant atteindre environ 5m de hauteur. Il pousse dans tous les terrains, sauf en terre sèche, argileuse ou marécageuse.
Les rameaux sont grêles, étalés ou parfois pendants.
Les feuilles sont ovales, luisantes, dentées et courtement pétiolées.
Les fleurs blanches, odorantes, de type 5, sont groupées en sorte d’ombelles, et apparaissent avant ou juste avec les feuilles, en avril et mai.

Histoire :
« Le temps des cerises » aurait pu être chanté il y a fort longtemps, puisque les noyaux de cerises ont été retrouvés en abondance dans les stations néolithiques.
Importé d’Asie Mineure par les Romains, le cerisier, greffé, a fait, depuis, la conquête de l’Europe. Les fruits de l’arbre, sauvage ou cultivé, sont en effet très appréciés pour leur saveur et servent à la fabrication de boissons très réputées telles que la cerisette, le cherry, le marasquin et le kirsch.

Vertus :
La cerise est un fruit peu nourrissant, c’est pourquoi elle est indiquée à ceux qui ont un gros appétit ou un problème de poids.
L’infusion de queues de cerises est un diurétique et est recommandée contre l’inflammation des voies urinaires, mais aussi la goutte et l’arthritisme. Celle des fleurs est utilisée contre la toux.
La décoction d’écorces de jeunes branches est à prendre en cas d’état fébrile. Celle de feuilles constitue un léger laxatif.
Une application de pulpe de cerises écrasées lutte contre la peau grasse.

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MessageSujet: Re: Les arbres et arbustes   Les arbres et arbustes EmptyMer 25 Juin - 23:10

Chêne (Quercus s.p)

Description.
Le chêne est du genre Quercus de la famille des Fagacées groupant plus de 600 espèces d'arbres à port élevé, répandus surtout dans l'hémisphère Nord.
Le genre Quercus réunit des arbres, en général de grande taille, à feuilles caduques, persistantes ou semi persistantes. Celles-ci sont le plus souvent dentées, lobées ou pennatifides. Le fruit est un akène enveloppé dans une cupule garnie d'écailles parfois épineuses, l'ensemble formant le gland. Le chêne rouvre (Quercus petraea), le plus répandu en Europe, atteint de 30 à 50m de hauteur, son tronc peut avoir un diamètre de 2m. Il peut vivre de 500 à 1 000 ans. Son bois lourd, à aubier clair et cœur jaune brun très résistant, est surtout utilisé comme bois de charpente et pour la menuiserie. Le chêne pubescent (Quercus pubescens), aux feuilles tomenteuses en dessous, au tronc tortueux, limité aux climats assez chauds, fournit un bois de qualité médiocre, servant principalement à la fabrication du charbon. Ses racines forment des associations mycorhiziques avec les truffes noires. Le chêne-liège (Quercus suber), propre aux régions de la Méditerranée occidentale, à feuilles persistantes, est cultivé pour son écorce, qui fournit le liège. Le chêne vert (Quercus ilex), ou yeuse, forme des peuplements typiques dans les régions méditerranéennes. Ses feuilles toujours vertes sont ovales, parfois peu dentées, parfois aussi épineuses. Son bois, dur, difficile à travailler, peut cependant être utilisé pour le tournage et le charronnage. Il est également apprécié comme chêne truffier.

Plutôt que de parler du chêne, il serait préférable de parler des chênes car il en existe 450 espèces ! Parmi les plus célèbres chênes on trouve le chêne de Saint Louis (et le chêne de Marie Antoinette, coupé il y a peu).

Parmi elles 4 ou 5 sont les plus fréquentes. Le chêne est le plus répandu des arbres de nos forêts.

Le chêne est un grand arbre qui mesure une quarantaine de mètres. Le chêne est un arbre à croissance lente qui vit très longtemps, la durée de vie moyenne du chêne est entre 400 et 500 ans. Un chêne ne commence à donner des glands qu'après 60 ans !

C'est au pied des chênes que se trouvent une espèce particulière de champignons : les truffes.

Comment mesure-t-on une forêt de chênes ?
On mesure la "surface" d'une forêt de chênes au nombre de porcs qu'elle peut nourrir "à la glandée".

Histoire.

Le chêne qui rendit célèbre le sapin de Noël
On raconte qu'un moine évangélisateur Allemand de la fin du VIIe siècle, Saint Boniface (né en 680), voulait convaincre les druides germains, des environs de Geismar, que le chêne n'était pas un arbre sacré. Il en fit donc abattre un. "En tombant, l'arbre écrasa tout ce qui se trouvait sur son passage à l'exception d'un jeune sapin".
A partir de là, la légende fait son oeuvre. Elle raconte que Saint Boniface a qualifié ce pur hasard de miracle, et déclaré dans sa même prédication : "Désormais, nous appellerons cet arbre, l'arbre de l'Enfant Jésus." Depuis, on plante en Allemagne de jeunes sapins pour célébrer la naissance du Christ.

Pour les Grecs et les Celtes, le chêne représentait la force invincible et la longévité.
-Force généreuse et solidité.
-Communication entre le ciel et la Terre
Les Grecs et les Romains, dans leurs sacrifices, ornaient les autels de rameaux de chêne, et le laboureur n'osait commencer sa moisson qu'il n'eût auparavant couronné sa tête de feuillages de chêne et chanté des vers en l'honneur de Cérès.
Chez les Grecs, encore, lorsque l'on conduisait l'épouse à la maison de l'époux, un enfant, qui portait du gland et du pain, précédait en criant :
« J'ai quitté le mauvais, j'ai trouvé le bon. »

Chez les Romains, un chêne planté devant la maison était regardé comme protecteur. C'est à cet arbre qu'ils suspendaient les dépouilles des ennemis vaincus, à l'imitation, sans doute, de ce qu'avait fait Énée après avoir tué Mézence. Les ambassadeurs romains prirent les chênes à témoin que les Èques avaient rompu l'alliance.

Les consuls Domitius et Dolabella ayant établi un concours pour les poètes, le feuillage du chêne servit à tresser les couronnes décernées au capitole à ceux qui avaient mérité le prix. Le même genre de récompense avait été accordé à celui qui avait sauvé la vie d'un citoyen. Gellius proposa au sénat d'en donner une à Cicéron, qui, en dévoilant la conjuration de Catilina, avait sauvé, non seulement un citoyen, mais la patrie...

Le chêne est l'arbre majeur de la Bible :
Dieu apparut à Abraham au Chêne de Membré. Le patriarche avait fait étape quelques temps avant au Chêne de Moré à Sichem qui était un lieu sacré dans le sanctuaire de Yahvé. Jacob enfouira à son pied les idoles de sa famille, et Josué y dressera une stèle en témoignage du pacte de Dieu et d'Israël.

C'est sous un chêne encore que Saint Louis, dans la forêt de Vincennes écoutait les doléances de ses sujets et rendait justice. L'arbre lui communiquait sa sagesse.
Jeanne d'Arc, pendant sa jeunesse, écoutait les voix célestes qui se faisaient entendre dans le chêne des fées qui trônait au centre du village de Domrémy.

En Prusse, c'est le Chêne de Ramowe, et celui de Perun pour les Slaves.

Le plus célèbre des arbres normands est connu de tous : c’est le chêne d’Allouville.
Il serait ainsi le plus vieux chêne de France (Quercus pedonculata). Malgré le poids des ans, il continue à produire du feuillage et des glands.

Clin d’œil à Dame :
Objet de pèlerinages ancestraux, le gigantesque chêne de Quillacq enraciné dans les Landes, passe en 1453 pour être âgé de plus de 1400 ans.

Croyances.

Chez les peuples du Nord il est consacré à Esus, au Dagda, à Teutatès, à Wotan, à Thor...
Arbre de Sagesse et de Force, le Chêne est dédié à Taranis, Thor, ou encore Dagda. Arbre jupitérien il est relié au pouvoir de la foudre. C’est l’arbre le plus Sacré des Druides autour duquel s’effectue énormément de cérémonies et rituels. C’est bien souvent d’ailleurs autour des plus vieux et illustres de ces arbres que s’organisaient les Sanctuaires (Nemeton). Le périmètre de l’arbre est tout à fait propice aux travaux divinatoires et magiques.

On lui attribut aussi la protection contre la foudre, ce dernier l’attirant souvent… Ses fruits, les Glands, sont considérés comme étant aussi sacrés, symbole de la force latente, en puissance, de l’arbre.

Depuis bien des siècles, le chêne commun symbolise puissance et majesté, le chêne rouge symbolise la force et la vigueur, le chêne vert la longévité et la longévité.

On fabriquait pour les guerriers valeureux des couronnes de chêne.

Les Dryades (ou Nymphes du chêne) vivaient dans une forêt de chênes qu'elles protégeaient des emprises sacrilèges. Elles étaient aussi robustes que ces arbres dont elles épousaient la forme. Parfois, l'une d'elles se mariait avec un humain, telle Eurydice qui épousa Orphée. A leur côté vivaient les Hamadryades qui demeuraient sous l'écorce du chêne qu'elles choisissaient comme résidence.
C'était un arbre oraculaire dans lequel les dieux parlaient, où les druides cueillaient le gui sacré et dans lequel Héraclès tailla sa massue invincible.
À Dodone, en Grèce, se tenait près d'un chêne un oracle qui dans le bruissement des feuilles décryptait les messages de Zeus.
Suprême honneur, Zeus transforma Philémon en chêne afin de le remercier de sa piété.
C'est aux branches d'un chêne que l'on suspendit la toison d'or.

Ovide raconte, dans ses Métamorphoses, l'histoire d'Erésicthon, qui abattit un bois consacré à Cérès, et surtout un chêne si gros, que seul, dit le poète, il était une forêt, una nemus. On y attachait des bandelettes et des tableaux votifs. Au premier coup de cognée l'arbre gémit; il en sortit du sang, et une voix lui dit : "Tu fais mourir une nymphe renfermée sous cette écorce et chérie de Cérès, mais bientôt ta mort me vengera". Eresicthon expira dans les horreurs d'une faim dévorante.

Emblème de l'hospitalité pour les Celtes qui l'adoraient tels les Grecs comme le temple vivant où demeuraient les nymphes. C'est pourquoi les bûcherons devaient être prudent lorsqu'ils coupaient un chêne. Le chêne était l'un des sept arbres sacré du bosquet des druides.
Les Celtes révéraient Esus dans les chênes, la divinité suprême. Un culte qui s'est perpétué en France jusqu'aux douzième et treizième siècles. (Grégoire).

Vertus (aucun résultat garanti).

Usages médicinaux nombreux: Écorce astringente, hémostatique et antiseptique. Le chêne est reconnu pour ces vertus permettant de lutter contre les angines, durillons, hémorroïdes, plaies de toutes sortes, engelures, diarrhées, énurésie, leucorrhée, problème du tube digestif et tuberculose.
Pharmacologie - C'est un puissant astringent très utilisé. C'est aussi un anti poison.

L'usage empirique lui attribue des vertus astringentes, hémostatiques, antiseptiques, cholagogues et anti-diarrhéiques grâce aux tanins. On utilise des rameaux feuillus pour le lapin, des glands pilés mélangés avec du sarrasin et du chènevis pour les oies, des décoctions d'écorce pour les chiens et les moutons. Chez l'homme, écorce et noix de galle sont utilisées en décoction contre la diarrhée aiguë, en gargarisme contre les maux de gorge, en compresses sur les brûlures et coupures, dans un onguent pour les coupures et les hémorroïdes. On les prisait également en cas de saignement de nez

Les glands étaient utilisés jadis en nourriture dans les temps de la disette.

Utilisations.

Le bois est noble. Il allie la dureté, la résistance, la permanence. Utilisé dans les constructions navales, charpentes, meubles, tonnelleries et autres ouvrages massifs.

USAGES REMARQUABLES :
Peausserie - Le tanin provient de l'écorce et des galles.
Oenologie - Les meilleurs fûts sont en bois de Chêne.
Gastronomie - Les truffes renommées sont associées au Chêne noir.

La galle du chêne (due à une larve de cynips) l'encre indélébile (parchemins).

Le Chêne Pubescens (blanc, noir ou truffier) est le plus imposant et sa réputation est d'être le meilleur truffier.

On en parle :
« Taillable et corvéable à merci. » :
A l'origine, la "taille" et la "corvée" étaient des impôts, le premier levé par le roi et le second par le seigneur.
La "taille" vient de l'"entaille" faite à chaque règlement sur une petite bûchette de bois.
Ces impôts n'étaient perçus que sur les roturiers; seuls les nobles et les ecclésiastiques en étaient exempts, le peuple était, lui, "taillable et corvéable à merci".
La "taille" devait tout d'abord être un impôt temporaire que les souverains levaient pour tenir lieu de service militaire et pour subvenir à l'entretien de la troupe. Elle s'appliquait à une certaine quantité de denrées que l'on coupait ou taillait en deux parts, l'une pour le souverain, l'autre pour le contribuable.
Au XIe siècle, la "taille" fut étendue pour participer aux frais de mariage de la fille du roi, puis pour payer les rançons et ensuite pour aider aux Croisades.
De temporaire, la "taille" devint annuelle et les ecclésiastiques, pour imiter leur roi, décidèrent eux aussi de la percevoir sur le dos du peuple quand le pape réclamait une aide financière.

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Chèvrefeuille (Lonicera periclymenum)

Description :
Arbrisseau grimpant, atteignant 3-4m, se rencontre dans les taillis et haies.
Les feuilles sont entières, opposées, ovales avec un court pétiole, sessiles pour les supérieures.
Les fleurs blanches ou blanc rosé sont fortement odorantes et groupées en têtes terminales. La floraison s’étend de juin à septembre.

Histoire :
Le nom de cet arbrisseau rappelle l’attirance des chèvres pour ses feuilles. On doit son nom latin au médecin allemand Lonitzer, auteur d’un livre sur les simples qui fit autorité.
Très utilisé autrefois pour ses vertus thérapeutiques, le chèvrefeuille est aujourd’hui surtout cultivé pour son parfum et son ornementation. Le sirop de ses fleurs, qui figurait autrefois au Codex, était préparé pour son action béchique. En outre, on utilisait la décoction d’écorces pour les affections biliaires et hépatiques. L’infusion de feuilles était prescrite pour l’élimination des calculs. En usage externe, on l’employait en gargarisme, en lotion pour les yeux et comme vulnéraire. Les baies étaient recommandées comme diurétiques.
A cause de la toxicité qu’il présente à forte dose, l’emploi du chèvrefeuille a été pratiquement abandonné.

Vertus :
L’infusion et le sirop de fleurs de chèvrefeuilles permettent de calmer la toux, le rhume, l’asthme, les migraines.
L’infusion de fleurs employée comme bain de bouche lutte contre les inflammations buccales ; comme gargarisme, contre les maux de gorges.

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MessageSujet: Re: Les arbres et arbustes   Les arbres et arbustes EmptyMer 25 Juin - 23:14

Cognassier (Cydonia vulgaris)
Aussi nommé Coudonnier, Coin, Coignier.

Description :
Petit arbre de 6 à 7m de hauteur, il peut être cultivé, mais pousse aussi spontanément dans les haies, au bord des ruisseaux ou des chemins.
Les feuilles sont entières, molles, avec un court pétiole, ovales et duveteuses sur leur face inférieure.
Les fleurs sont grandes, blanches ou légèrement teintées de rose, situées à l’extrémité des rameaux. Elles apparaissent en même temps que les feuilles, en avril-mai.

Histoire :
Il est raconté dans la mythologie que le célèbre jardin des Hespérides, dans lequel les trois filles d’Hespérus nourrissaient des moutons à toison d’or, produisait des « pommes d’or » qui étaient gardés par un dragon. Il est aussi dit qu’Atalante fut devancée à la course parce qu’Hippomène lui jeta des « pommes d’or » qu’elle s’amusa à ramasser. Ces fameuses « pommes d’or » n’étaient autres que des coings, ce qui prouve qu’au-delà des légendes, l’origine du cognassier remonte en des temps bien lointains.

Comme la vigne et l’olivier, le cognassier fut importé de Crète pour sa culture en Grèce. Son nom savant Cydonia vient de kudonia de la ville de Kydon.
Hippocrate le conseillait contre les fièvres et les diarrhées. En France, dès le VIIIe siècle, il fut décrété par ordonnance de la cultiver dans les jardins royaux et, au Moyen-âge, ses fruits étaient utilisées comme astringents.
Autrefois, on faisait macérer des pépins de coings pilés dans une petite quantité d’eau. Le mucilage ainsi obtenu était appel « bandoline ». Il servait pour enrouler les cheveux en bandeaux, pour plaquer les coiffes, mais aussi, en y ajoutant du saindoux en quantité égale, à soigner les brûlures, les crevasses, les gerçures, les engelures er les inflammations des yeux. On l’utilisait également en usage interne contre la toux et l’inflammation des voies respiratoires.

Vertus :
L’infusion de feuilles fraîches ou sèches calme la toux. Ajoutées à des fleurs d’oranger, elle favorise le sommeil.
Le sirop et la gelée de coings aident à lutter contre la diarrhée.
On peut faire des gargarismes avec le sirop pour soigner les maux de gorge.
On applique des compresses avec des pépins bouillis sur les brûlures, gerçures et engelures.
Pour décongestionner les yeux, on peut appliquer directement des tranches de fruits frais, soigneusement lavés. La macération de pelures de coings dans une eau légèrement alcoolisée limite l’apparition de rides.

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Framboisier (Rubus idaeus)

Aussi appelé Ambre, Ronce du mont Ida.

Description :
Arbrisseau pouvant atteindre 2m de haut, il fait partie des très nombreuses espèces de ronces. On le rencontre communément à l’état spontané, surtout dans le Nord de la France, dans les endroits pierreux, les bois, les collines, etc.
Les tiges sont dressées et munies de fins aiguillons.
Les feuilles sont alternes, ovales, dentées, formées de trois à sept folioles nettement nervurées et légèrement duveteuses sur la face inférieure.
Les fleurs, à cinq sépales et cinq pétales blancs, sont petites et réunies en sorte de corymbes. La floraison a lieu de mai à juillet.
Le fruit est formé par la réunion de petites drupes.

Histoire :
Le framboisier était déjà connu de Pline l’Ancien qui le nommait « la ronce du mont Ida ». Certains naturalistes latins parlent déjà d’un sirop de framboises.

Vertus :
En infusion, les feuilles ont des propriétés anti diarrhéiques, et luttent contre les affections urinaires. Les fleurs favorisent la transpiration et font chuter la fièvre et sont indiquées dans les cas de rhumatisme et de diabète.
Le sirop de framboises est efficace contre les affections de la gorge et comme diuréique.
L’infusion de feuilles, ou un vinaigre framboisé, peut aussi être utilisée comme gargarisme et bain de bouche dans les cas d’inflammation des amygdales et des gencives.
Des masques de visage peuvent être obtenus à partir de la pulpe des fruits, afin de « rafraîchir » le teint.

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Houx ( Petit) ( (Ruscus aculeatus)

Autres noms : Buis, Piquant, Houx, Frelon, Fragon, Myrte épineux.

Description :
Le petit houx est un arbrisseau touffu pouvant atteindre une hauteur de 80 à 90cm. Il est commun en France sur les terres calcaires et plus spécialement dans les sous-bois.
Les véritables feuilles sont situées à l’aisselle des écailles. Ce que l’on peut prendre pour des feuilles, ce sont les rameaux vert sombre, aplatis, ovales, coriaces, à l’extrémité piquante.
Les fleurs, groupées par paires ou solitaires, sont verdâtres et possèdent trois sépales et trois pétales. Elles apparaissent de septembre à avril.
Le fruit est une baie sphérique rouge.

Histoire :
Le nom de « fragon » donné au XIIe siècle au petit houx pourrait dériver du bas latin frisgo, peut-être d’origine gauloise. A moins qu’il ne vienne de ruscus (son nom scientifique), qui aurait désigné cette plante dans l’Antiquité. Cette hypothèse est plausible car les vertus diurétiques du petit houx ont été vantées depuis très longtemps, entre autres par Dioscoride et Pline.
Cette plante décorative, aux feuilles toujours vertes et aux baies d’un beau rouge, est très utilisée dans l’ornementation. Elle symbolise en quelque sorte les fêtes de fin d’année dont elle est la reine.
A noter que les jeunes pousses du petit houx sont consommées en salade depuis deux mille ans.

Vertus :
Bien que tous les éléments du houx jouissent des mêmes vertus, c’est le rhizome qui est généralement utilisé en thérapeutique, notamment dans la composition du sirop dit « des cinq racines ».
L’infusion de feuilles est employée comme stimulant des fonctions rénales.
En plus de ses principes actifs qui le font utiliser comme diurétique, le petit houx possède des propriétés vaso-constrictrices intéressantes qui peuvent donner de bons résultats dans le traitement des hémorroïdes.
L’infusion du rhizome est efficace comme diurétique, contre les calculs, la goutte. Cette infusion est aussi indiquée dans les cas de jaunisse et contre les hémorroïdes.

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MessageSujet: Re: Les arbres et arbustes   Les arbres et arbustes EmptyMer 25 Juin - 23:16

Lierre (Hedera helix)

Aussi nommé Lierre grimpant, Lierre des poètes, Hierre, Lierre à cautère, Rampe de bois, Joli bois.

Description :
Le lierre est un bel arbrisseau sarmenteux croissant sur les arbres et les murs, où il s’accroche au moyen de sortes de « crampons » qui assurent l’adhérence. Certains sont âgés de plusieurs siècles.
Les feuilles, persistantes, sont alternes, simples, coriaces, luisantes, vert foncé, assez longuement pétiolées, odorantes.
Les fleurs, petites et jaunâtres, sont groupées en sortes d’ombelles. Elles sont présentes de septembre à octobre.

Histoire :
Le mot « lierre » vient du latin hedera qui a donné au Xe siècle « edre ». Puis au XIIe siècle edre devient « l’ierre » et pour finir lierre.
Attribut de Bacchus et utilisé quelquefois en poésie pour désigner le vin, le lierre, symbole de l’immortalité, était bien connu des Anciens. Dès le Ier siècle, Dioscoride prescrit le lierre grimpant contre certaines maladies et connaît déjà sa toxicité. Au Moyen Age, il est largement utilisé contre les affections les plus diverses.

Vertus :
En raison des dangers que présente le lierre, il n’est plus guère utilisé aujourd’hui en usage interne. Malgré cela, les feuilles et la gomme ont servi de stimulant et de régulateur du cycle menstruel. Les baies, la partie la plus toxique, ont la réputation d’être sudorifiques et légèrement fébrifuges. En revanche, en usage externe, le lierre rend les plus grands services.
On peut en effet faire des cataplasmes à partir d’une décoction de feuilles fraîches bouillies. On les applique sur les régions douloureuses, les brûlures, les furoncles ou les abcès ; mais, chauds, ils sont aussi indiqués contre les névralgies et les douleurs dues à la cellulite.
Une feuille macérée dans du vinaigre permet de soigner les callosités, après les avoir râpées.
La cuisson de quelques feuilles de lierre donne une préparation qui peut se mettre dans le bain afin de se relaxer tout en tonifiant la peau.
Une décoction obtenue en mettant en contact des feuilles avec de l’eau bouillante fournit un bon shampooing.

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Myrtille (Vaccinium myrtillus)

Aussi appelé Airelle, Brimbelle, Raisin des bois, Aires, Luce.

Description :
La myrtille est un petit arbrisseau de 50cm, commun dans les bois clairs de toutes nos montagnes, sur les sols siliceux, notamment dans le nord et l’ouest de la France.
Les rameaux sont verts, anguleux, ailés.
Les feuilles sont ovales, vert pâle, finement dentées, simples, courtement pétiolées.
Les fleurs sont situées, par une ou deux, à l’aisselle des feuilles, courtement pédonculées, rose tendre. Floraison d’avril à juin.
Le fruit est charnu, c’est une baie globuleuse noir bleuâtre. Sa maturation a lieu de juillet à septembre.

Histoire :
Autrefois, l’airelle était utilisée pour teinter les vins et même les tissus. Aujourd’hui, elle est présente dans nos tartes, en confiture, en marmelade. Ses utilisations thérapeutiques sont plus récentes.

Vertus :
L’infusion de feuilles concassées est utilisée contre le diabète, car elle permet de faire baisser le taux de sucre dans le sang.
La décoction de baies séchées est conseillée en cas de diarrhées ou d’entérites. Elle est très efficace contre les diarrhées infantiles.
La marmelade ou la gelée de myrtilles donnent de bons résultats dans les cas d’affections de l’intestin et de la vésicule biliaire.
La macération de baies séchées et broyées est recommandée en badigeonnage contre les affections de la bouche.
La décoction de feuilles utilisée en gargarisme lutte contre les aphtes et angines et parfois contre l’eczéma. Celle de baies détruit les bacilles d’Eberth responsables de la fièvre typhoïde.
Les propriétés de la myrtille sont aussi utilisées dans le traitement des peaux sensibles, sujettes aux rides et ridules.
En ajoutant aux myrtilles une dose de sucre suffisante afin d’assurer la fermentation on, obtient un vin tonique de goût agréable qui gagne à vieillir pendant une année. Les sirops reconstituants à la myrtille sont également appréciés des enfants et des adultes.

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Noisetier (Corylus avellana)

Autres noms : Avelinier, Coudrier, Noisetier commun.

Description :
Le noisetier est un arbuste buissonnant à rameaux flexibles, qui peut atteindre 4 ou 5m. Il est communément rencontré en France dans les haies, les taillis et les bois.
Les feuilles alternes, légèrement velues quand elles sont jeunes, sont ovales, cordiformes à la base, dentées.
Les fleurs apparaissent avant les feuilles. Les mâles en septembre en chatons jaunes, allongés, pendants. Les femelles en janvier ou février réunies en une sorte de bourgeon où apparaissent les styles.

Histoire :
Corylus signifie coudrier et noisetier vient de noisette, petite noix. Le noisetier existe depuis plusieurs milliers d’années. Pline, Virgile, Caton, pour ne citer que les auteurs les plus célèbres, en ont fait mention. Dioscoride, au Ier siècle recommandait les noisettes contre la toux.
Au Moyen Age, le noisetier était cultivé, et sainte Hildegarde indiquait l’utilisation des amandes pour lutter contre l’impuissance.
Au XVIIe siècle, elles étaient prescrites contre les calculs et les douleurs néphrétiques.

Vertus :
L’infusion des feuilles a des propriétés dépuratives, et utilisée en compresses appliquées sur les plaies et les ulcères, elle favoriserait la cicatrisation.
La décoction des chatons a des vertus sudorifiques et lutte contre la grippe, la pneumonie et l’obésité. Celle des écorces est indiquée contre les varices et les hémorroïdes.
Les noisettes sont nutritives et indiquées dans le traitement des anémies et des coliques néphrétiques.
L’huile d’amande a des propriétés ténifuge.

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Noyer (Juglans regia)

Aussi appelé Noyer royal, Calottier, Gaguier, Noguier.

Description :
Le noyer est un bel arbre pouvant atteindre jusqu’à 20m de hauteur et 3,5m de circonférence à la base. Il croît dans toute l’Europe.
La tige lisse, argentée, abondamment ramifiée, donne naissance à une cime étendue et très fournie.
Les feuilles sont imparipennées (de 5 à 7 folioles), aiguës, coriaces, ovales, à odeur aromatique nette.
Les fleurs mâles sont regroupées en chatons latéraux, pendants, de 8 à 10cm. Les fleurs femelles sont réunies par deux ou trois en épis plus courts. La floraison a lieu en avril et mai, avant l’apparition des feuilles.

Histoire :
Le mot noyer vient du latin populaire nucarius, de nux qui signifie « noix ». Le nom botanique Juglans regia rappelle que le noyer était consacré à Jupiter. Il aurait été importé de Perse par les Romains.
Charles Toubain rapporte que la noix était un des symboles de la cérémonie du mariage. Ainsi au XVIIe siècle : « Tout nouveau couple salinois devait planter un noyer aux environs de la ville ».
Depuis l’époque de la préhistoire, les hommes ont consommé le fruit du noyer, et , après Hippocrate, qui connaissait ses vertus ténifuges, la plupart des botanistes ont vanté ses qualités médicinales.

Vertus :
L’infusion de feuilles est utile contre les inflammations de l’estomac et des intestins, et comme vermifuge. Elle aurait aussi des vertus anti diabétiques et comme hypotenseur.
Comme les chatons pilés en poudre, le brou (petite écorce verte entourant la noix) et les feuilles sont conseillés dans les diarrhées, les hémorragies et contre les douleurs hémorroïdaires. Ces derniers, grâces à leurs principes amers et à leur tanin, se sont révélés utiles dans le traitement des manifestations dermiques des maladies scrofuleuses et dans celui de la tuberculose. Cuits avec du saindoux, ils servent aussi à faire un onguent capillaire antipelliculaire.
La décoction de feuilles séchées est efficace contre la fièvre.
On peut aussi préparer du vin en faisant macérer des feuilles séchées émiettées aux propriétés reconstituantes, régulatrices des menstruations, et qui permet de soigner la jaunisse.
Une décoction de feuilles de noyer ajoutée au bain élimine la fatigue et l’enflure et intervient dans le traitement des engelures et des maladies de la peau.
Cette même décoction diluée dans son volume d’eau est efficace en gargarisme et bain de bouche contre l’inflammation des gencives et des amygdales.
En Bretagne, le noyer figure parmi les remèdes les plus populaires. La recette de liqueur, transmise de générations en générations, a la réputation d’être stomatique. On la confectionne en laissant macérer dans de l’eau-de-vie le brou de plusieurs noix. En usage externe, l’huile de noix est appliquée sur les dartres. Quant aux feuilles, on les utilise en cataplasmes sur les engelures et les maladies de peau.

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MessageSujet: Re: Les arbres et arbustes   Les arbres et arbustes EmptyMer 25 Juin - 23:18

Olivier (Olea europea)

Aussi nommé Olivier franc, Boutaillon.

Description :
Petit arbre vivace de 2 à 8m de haut, il croît surtout dans les rochers et les sols pierreux. On ne le trouve pas au-dessus de 800m d’altitude. En France, il s’est particulièrement acclimaté dans la région méditerranéenne.
Les feuilles opposées, simples, allongées, courtement pétiolées, coriaces, sont vert grisâtre à la partie supérieure, blanchâtre à la partie inférieure.
Les fleurs, blanches, sont groupées en grappes dressées à l’aisselle des feuilles. La floraison a lieu en mai et juin.
Le fruit est une drupe verte, ovale et charnue (devenant généralement noire en mûrissant.

Histoire :
La Bible rapporte que, lors des derniers jours du Déluge, la colombe revint à Noé : « Sur le soir, portant en son bec un rameau d’olivier dont les feuilles étaient toutes vertes » (Genèse, VIII, 11). Depuis, le rameau d’olivier est devenu le symbole de la paix.
De même, dans la Grèce antique, alors qu’Athéna et Jupiter se livraient une bataille pour savoir qui des deux donnerait son nom à la ville, un terrible incendie ravagea cette dernière, et, de l’olivier qu’avait planté Athéna refleurit une branche qui sauva la ville de la famine, tandis que le cadeau de Jupiter n’avait pu le faire. C’est ainsi que la déesse donna son nom à la ville et que l’olivier fut symbole de renaissance.
C’est un arbre qui vit très longtemps, et son implantation en Europe remonte à plusieurs millénaires. C’est pourquoi l’espèce porte le nom d’Olea europea (olivier d’Europe).
Il est probable que l’olivier provient d’Orient.
Pendant les guerres d’Espagne, les médecins des armées napoléoniennes utilisaient, à défaut de quinquina, la poudre ou l’infusion de feuilles ou d’écorces d’olivier contre les fièvres intermittentes. Il est vrai que les médecins espagnols connaissaient cette thérapeutique depuis longtemps, et que les habitants de certains villages de l’Aragon, qui ont la réputation de vivre vieux, attribuent leur longévité au fait qu’ils consomment beaucoup d’olives.

Vertus :
Les vertus diurétiques des feuilles ont été utilisées avec efficacité dans les cas de goutte et de rhumatisme. Certains praticiens ont observé que l’augmentation de la sécrétion urinaire s’accompagnait d’un abaissement de la tension artérielle.
L’infusion de feuilles fraîches lutte contre l’hypertension et le diabète.
La décoction de feuilles ou d’écorces et utile contre la goutte et comme vermifuge. Elle est également efficace contre l’hypertension.
L’olive noire est appliquée en cataplasme pour faire mûrir les abcès, les furoncles ou les panaris.
L’extraction de l’huile d’olive se fait le plus souvent au moyen d’un moulin. Une première pression, à froid, fournit l’huile d’olive vierge, la plus riche en principes actifs. Cette huile peut être utilisée dans un baume que l’on applique sur les brûlures, les plaies et les ulcères.
Une pression plus forte fournit de l’huile ordinaire. Les pressions suivantes donnent une huile de moindre qualité.
L’huile d’olive est adoucissante tant en usage interne qu’externe. Elle active l’écoulement de la bile, et est recommandée dans les cas de coliques néphrétiques et de constipation chronique.
Une recette très simple pour bronzer consiste à s’enduire le corps d’huile d’olive avant de s’exposer au soleil. Il est toutefois recommandé d’éviter les expositions prolongées, car l’huile d’olive en elle-même n’est pas un antisolaire des plus efficaces.

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Oranger (Citrus aurantium)

Autres noms : Oranger du Portugal, Oranger doux.

Description :
L’oranger est un élégant arbuste pouvant atteindre 8 à 10m de hauteur. En France, il est cultivé sur le littoral méditerranéen.
Les feuilles, lancéolées, ovales, sont brillantes, d’un beau vert, et leur pétiole est légèrement ailé.
Les fleurs sont blanches, parfumées, regroupées en bouquets terminaux, et du type 5. La floraison dure une grande partie de l’année.

Histoire :
Il est originaire des Indes orientales et de Chine.
« La couronne de boutons et de fleurs d’oranger est un symbole de mariage, mais en même temps de virginité ». (Littré)
L’orange est un fruit populaire que l’on consomme même en hiver. L’oranger a donné son nom à une couleur : l’orangé, et l’orangerie de Versailles est aussi célèbre que les plantations de Blida ou de Coléa en Algérie.
« Orangers, arbres que j’adore,
Que vos parfums me semblent doux !
Est-il dans l’empire de Flore
Rien d’agréable comme vous ? » Jean de la Fontaine.

Vertus :
Avec les fleurs ou les feuilles, on prépare une infusion pour exciter l’appétit, régulariser la fonction des organes digestifs, calmer les spasmes et les troubles d’origine nerveuse : palpitations, certaines toux, migraines, angoisses, neurasthénie, insomnie.
Des fleurs on extrait pour la parfumerie une essence dite de « Néroli » (nom d’une princesse italienne réputée pour l’avoir utilisée) et une eau aux mêmes propriétés que l’infusion.
Le suc du fruit dilué dans de l’eau sucrée sert à composer une orangeade recommandée aux enfants, aux vieillards, aux convalescents, aux dyspeptiques, aux constipés comme aux diarrhéiques. L’orange consommée en quartiers présente les mêmes propriétés. Etant donné sa faible teneur en sucres assimilables, elle est autorisée aux diabétiques.
L’écorce stimule la sécrétion des sucs gastriques et favorise la digestion et l’évacuation des gaz intestinaux. Le jus jaune volatil qui jaillit de l’écorce lorsqu’on la presse constitue une essence qui favorise la sécrétion et l’élimination de la bile.
Des tranches d’orange cuites non pelées s’appliquent en cataplasme sur les plaies, les contusions ou les abcès.
Pour resserrer les pores dilatés et favoriser le velouté de l’épiderme, on peut appliquer sur les peaux grasses de fines tranches d’orange. On doit conserver ce masque environ une demi-heure en restant allongé de préférence dans un calme absolu.
On obtiendra aussi une bonne lotion astringente en ajoutant à un jus d’orange le tiers de son volume d’eau de rose.

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Pêcher (Amygdalus persica)

Description :
Le pêcher est un arbre fruitier relativement petit et dont la durée de vie est assez courte, environ une vingtaine d’années. De nombreuses variétés sont cultivées.
Son écorce est brun rougeâtre.
Les feuilles, lancéolées, atteignent de 8 à 10cm de longueur et sont peu profondément dentées.
Les fleurs, qui apparaissent très tôt, au printemps, sont disposées par deux ou solitaires sur les rameaux de fleurs. Elles n’ont pas de pédoncules et leur corolle comporte cinq pétales en général de couleur rose (il existe une variété blanche beaucoup plus rare).
Le fruit est une grosse drupe veloutée, ronde, rouge, jaune ou rose.

Histoire :
Pêche, au XVIIe siècle « pesche », vient du latin persicum (pomum), fruit de Perse, car il semble que cet arbre fruitier, qui vit probablement le jour en Chine, il y a quarante-deux siècles environ, nous fut transmis par les Perses.
Au Moyen Age, les feuilles, l’écorce et l’amande furent utilisées comme vermifuge, diurétique et calmant. Mais bientôt le fruit eut mauvaise réputation et, après les Arabes, sainte Hildegarde et l’école de Salerne recommandèrent la plus grande prudence à l’égard de la pêche, qui ne devait être consommée qu’avec du vin. C’était prendre beaucoup de précautions pour un fruit aussi savoureux, aussi riche en vitamines et généralement très bien accepté de tous les estomacs, même des plus délicats, pour peu qu’on le déguste à des doses raisonnables.

Vertus :
Le suc de la pêche se prend le matin comme diurétique, fortifiant et léger laxatif. Il facilite aussi la digestion. Le fruit est nourrissant et rafraîchissant, et on prête à l’huile extraite des noyaux la faculté d’arrêter les bourdonnements d’oreille.

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Peuplier (Populus tremula)

appelé aussi : Liard, Liardier, Bioule, Bioulasse, Piboule.
Méditer sous cet arbre: ...vous aidera à oublier les choses vaines.

Description.
Le peuplier aime les terrains humides et croît rapidement. Il peut atteindre 30 m. de haut pour un âge maximum de 200 ans.

Histoire.
La mythologie grecque raconte que la nymphe Leucé (ou Leuké) se métamorphosa en peuplier blanc en tentant vainement d'échapper à Hadès, le dieu des Enfers qui la poursuivait. Elle demeure depuis dans l'Autre Monde, sur la rive du fleuve "Mémoire". Elle personnifie la vie échappant à la mort (la résurrection de la végétation gouvernée par Perséphone, épouse d'Hadès).
Héraclès, ayant visité le territoire des morts, ramena une branche de ce peuplier et s'en tressa une couronne. Les feuilles qui touchaient sa tête devinrent blanches tandis que les autres restaient noires comme l'âme des morts. Depuis, on honore le peuplier blanc car sa double couleur en fait un arbre des deux mondes. Cette particularité des feuilles bicolores révèle la dualité de tout être.
Les métamorphoses en Peuplier semblent ne concerner que les nymphes.
On y trouvera, en plus de Leuké, les Héliades, changées en Peupliers noirs, ainsi punies pour avoir confié sans autorisation la conduite du char du soleil à leur frère Phaéton.
De même une Hespéride, qui avait malencontreusement perdu les pommes du jardin sacré.
Cet arbre propre à l'hémisphère boréal tire son nom du mot latin Populus et de l'ancien français
Poplier, deux termes qui signifient Peuple. La légende dit que c'est l'Arbre du peuple puisque ce
serait sous des Peupliers que celui-ci prenait autrefois des décisions importantes

Symbolique.
C'est l'arbre du Peuple (d'où son nom tiré du latin Populus) car c'était sous des Peupliers que l'on prenait autrefois les décisions importantes.
Suivant la Tradition européenne le peuplier est attaché à l'Autre Monde,à la vie cyclique des âmes, c'est l'arbre de la mélancolie, du souvenir des êtres disparus...
Pour les druides, le peuplier symbolisait le vieil âge de l'homme en raison de ses feuilles blanches. Mais le peuplier est aussi toujours porteur d'espoir et promesse de régénérescence.

Le peuplier noir est lié aux enfers, aux larmes, à la douleur et au sacrifice. Le blanc apporte les notions d'espoir, de régénérescence, de salut.

Langue des Fleurs et des Plantes.
Dans le langage floral : les fleurs de peuplier désignent le temps, le courage d'entreprendre et la patience.

Vertus
La sève sert à lutter contre les infections.
Les racines permettent de faire du feu par frottement.
L’écorce sert à lutter contre la fièvre et pour traiter les cas de débilité, d’indigestion, de perte de conscience et d’hystérie. Il lutte contre les gerçures, les douleurs des articulations.
Le bois peut être utilisé en médecine comme antiseptique intestinal.
Les bourgeons servent à faire du vin tonique. (se dit que cela pourrait intéresser Timviking...)

Utilisation
Les sabotiers utilisent le peuplier car ce bois tendre qui permet au sable et au gravier de s'incruster, augmente sa dureté et empêche ainsi de glisser quand on marche.

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MessageSujet: Re: Les arbres et arbustes   Les arbres et arbustes EmptyMer 25 Juin - 23:20

Pin (Pineus sylvestris)

Autrement appelé : Pin sylvestre, Pin d’Ecosse, Pin du Nord, Pin de Russie, Pin sauvage, Sapin rouge du Nord

Description :
Le pin est un arbre pouvant atteindre pouvant atteindre 40m de hauteur. On le rencontre en France à l’état spontané dans les zones montagneuses. Il est également cultivé dans certaines régions (en Champagne notamment).
Les branches ainsi que la partie supérieure du tronc possèdent une teinte ocrée assez caractéristique.
Les feuilles, persistantes, en forme d’aiguille, sont groupées par deux.
Les inflorescences mâles, réunies en petits cônes jaunes, et les inflorescences femelles sont visibles au printemps.
Le fruit est un cône verdâtre ou grisâtre composé de sortes d’écailles présentant un écusson plus ou moins net.

Histoire :
Du breton « pen » qui signifie tête ou de latin « pineus », qui désignait une variété de pins, ce conifère bien connu est utilisé depuis très longtemps en thérapeutique, que ce soit pour ses bourgeons ou pour sa résine qui s’écoule des pins incisés. On en tire de l’essence de térébenthine par distillation, et même de la poix et du goudron.

Vertus :
Les bourgeons de pin, improprement appelés bourgeons de sapin, sont communément utilisés contre les affections de l’appareil respiratoire en infusion, ou sirop (bronchite, rhume, grippe, toux, laryngite, pneumonie, asthme, coqueluche), mais aussi pour soigner les inflammations des voies urinaires, les douleurs néphrétiques et les calculs. On les recommande également en décoction contre la goutte, les rhumatismes, l’aérophagie. En usage externe, les bains et les inhalations sont des plus utiles dans le soin de ces affections.

La résine, en dose modérée, donne sensiblement les mêmes résultats en favorisant l’action de la plupart des organes. Il faut toutefois éviter d’en prendre à dose exagérée car elle peut provoquer des nausées, des vertiges et même la mort.

L’essence de térébenthine s’emploie en usage interne, toujours à faibles doses, comme diurétique, contre les coliques hépatiques, les calculs, les inflammations des voies urinaires, les névralgies, les palpitations et les rhumatismes. Les frictions ou les cataplasmes d’essence sont des plus utiles dans les douleurs rhumatismales, les névralgies, les palpitations, les bronchites, les angines et les pneumonies.

Le goudron obtenu par combustion lente des pins, après purification, est également diurétique et anti catarrhal, mais il devient toxique à dose trop élevée. On en fait une pommade pour soigner les maladies de la peau.

Les pins tirent surtout leurs vertus des résines balsamiques qu’ils renferment. On connaît depuis longtemps leurs propriétés béchiques, mais leurs vertus diurétiques et antirhumatismales ne sont pas négligeables.

Usages :
L es bains aux bourgeons de pin ont une action bénéfique dans les cas de fatigue physique ou nerveuse, ainsi que pour conserver la beauté et la souplesse de l’épiderme.

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Pommier (Pirus malus)

Aussi nommé Boquetier, Pommier commun.

Description :
Le pommier atteint parfois 10m de hauteur pour une circonférence de 2m. Il existe dans toute l’Europe sauf dans les régions septentrionales. En France, on le trouve à l’état sauvage dans les haies, les broussailles et en bordure des bois.
Les feuilles sont ovales, pointues, dentelées, vert-luisant au-dessus, cotonneuse dessous.
Les fleurs, groupées en corymbes, sont blanches ou rosées. Elles sont du type 5. La floraison a lieu en mai.

Histoire :
Si l’on en croit la Bible, la pomme remonte à l’origine des temps. Il est certain aujourd’hui que ce fut une erreur de traduire le latin pomum, qui veut dire fruit en général, par le mot pomme, fruit du pommier. Quoi qu’il en soit, le pommier était bien connu des Grecs et des Romains. Plus tard au XIIe siècle, sainte Hildegarde recommandera ses feuilles pour les affections oculaires : « Les greffes contre la goutte, les bourgeons contre la migraine, les maladies du foie, de la rate, de l’intestin. »
L’école de Salerne considérait la pomme comme un laxatif, et on avait coutume de dire :
« Post pirum da potum, post pomum vade cacatum », ce qui signifie à peu près que si la poire est diurétique, la pomme est un laxatif.

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Romarin (Rosmarum officinalis)

Autrement appelé Rosé marine, Herbe des troubadours, Herbe aux couronnes, Encensier.

Description :
Le romarin est un arbrisseau à feuilles persistantes, commun dans le sud de la France et dans les terres arides de la région méditerranéenne.
La tige, ligneuse, peut atteindre de 1,5 à 2m de hauteur.
Les feuilles, opposées, étroites, épaisses, coriaces, sont vert grisâtre dessus, blanchâtres et duveteuse dessous.
Les fleurs, bleu pâle (quelquefois blanches), ponctuées de violet, se trouvent vers le sommet des rameaux. La floraison a lieu une grande partie de l’année sous le climat méditerranéen, de mai à juillet dans les autres régions.
La plante possède un parfum agréable, légèrement camphré.

Histoire :
Rose marine, herbe aux couronnes, encensier, tous ces noms vernaculaires rappellent la célébrité de cette délicieuse plante aromatique que l’on disait consacrée à la Vierge Marie. Elle présidait aux fêtes païennes et religieuses, aux bénédictions nuptiales comme aux cérémonies funèbres. On l’utilisait pour tresser des couronnes ; on s’en servait également comme encens. On fit au XVIe siècle la découverte d’un rameau de cette plante dans une sépulture de l’ancienne Egypte. Enfin la chanson de Marlborough nous dit aussi que : « A l’entour de sa tombe, romarins l’on planta. »
Mais l’histoire la plus merveilleuse est certainement celle de « l’eau de la reine de Hongrie. » On dit que son alcoolat aurait non seulement guéri une princesse plus que septuagénaire, goutteuse et grabataire, mais qu’il lui aurait même rendu la jeunesse… et l’amour en la personne du roi de Pologne qui lui demanda sa main.

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Ronce arbrisseau (Rubus fructicosus)

Aussi dénommée Aronce, Mûrier sauvage, Mûrier de renard, Catimûron, Eronce, Mûrier des baies.

Description :
La ronce arbrisseau est un sous-arbrisseau vivace, sarmenteux, commun dans les haies, les friches, les bois et en général dans les endroits incultes de toute la France. Elle fait partie d’un groupe comprenant de nombreuses variétés dont le rosier sauvage.
La tige, longue, rougeâtre, anguleuse est pourvue de robustes aiguillons courbes.
Les feuilles, alternes, rugueuses, sont composées de 3 à 5 folioles ovales, dentées, et munies d’un pétiole épineux, vert foncé dessus, duveteuses et blanchâtres dessous.
Les fleurs, blanches ou roses, du type 5, sont disposées en grappes terminales. La floraison a
lieu de juin à août. Les fruits, connus sous le nom de mûres, sont constitués par l’agglomération de petites drupes noires. On les cueille en septembre.

Histoire :
Le mot ronce vient de rumex, dard, et rappelle les aiguillons crochus qui écorchent les jambes nues ou s’accrochent aux jupes des demoiselles.
Avant de devenir le régal des enfants des campagnes, les mûres ont servi à l’alimentation des hommes de la préhistoire.
Théophraste et Dioscoride connaissaient déjà les vertus astringentes de la plante, bien avant que sainte Hildegarde ne l’indique contre la toux, les maux de gorge et de dents.

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Rose rouge (Rosa gallica)

Aussi appelé Rose de France, Rose de Provins, Rose de Champagne, Rose provinciale, Cocquart.

Description :
La rose rouge est un arbrisseau atteignant au maximum 1,5m de hauteur. On la trouve de préférence sur les terrains calcaires, à l’orée des bois, dans les chemins, les haies, les prés secs, et bien sûr cultivée dans les jardins.
La tige est grêle, les jeunes pourvues de nombreuses épines, les plus âgées pratiquement non épineuses.
Les feuilles, généralement découpées en cinq folioles, coriaces, dentées, sont vert foncé dessus, plus pâles dessous.
Les fleurs sont grandes, ordinairement solitaires, purpurines. Les pétales sont très nombreux dans les fleurs cultivées. Elles sont présentes en juin et juillet.

Histoire :
Il existe de nombreuses variétés de roses, mais la plus utilisée est la rose rouge officinale, qui, selon certains auteurs aurait vu le jour en France à Provins, ramenée d’Orient par Thibault de Champagne, de retour des croisades.
La rose, symbole d’amour, cultivée bien plus pour sa beauté et son parfum que pour ses vertus médicinales, a été chantée depuis la plus haute antiquité. Ovide et Pline la connaissaient, Dioscoride en avait déjà découvert de multiples applications, et l’on sait qu’elle était particulièrement à l’honneur dans la médecine arabe.

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Sorbier domestique (Sorbus domestica)

Autrement appelé Cormier, Sorbier-Cormier, Sorbier commun.

Description :
Le sorbier domestique est un arbre pouvant atteindre 10m de hauteur. Il est commun dans pratiquement toute la France.
Le tronc est droit, brun foncé ; les rameaux sont grisâtres.
Les feuilles sont alternes, composées de 11 à 17 folioles allongés et dentés.
Les fleurs blanches, nectarifères, sont en général groupées en corymbes. La floraison a lieu en mai et juin.
Le fruit est une drupe globuleuse, piriforme, jaune verdâtre, tachetée de rouge.

Histoire :
Les Romains connaissaient déjà le sorbier dont ils utilisaient les fruits contre les vertiges, les vomissements et les états diarrhéiques. Le fruit, qui s’appelle la sorbe, est plus couramment connu sous le nom de corme dans l’ouest de la France, où certains fabriqueraient encore une piquette gauloise, le cormé breton.

Vertus :
En médecine populaire, on utilise le corme pour soigner l’entérite, la diarrhée, la dysenterie et pour régulariser les fonctions de l’intestin, sous forme de sirop, de liqueur ou de confiture.

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