Les plantes de l'Abbaye Saint Gall:
49 plantes figurant dans le "Capitulaire de Villis" sont cultivées par les moines de ST Gall. La liste des plantes se répartit selon les trois composantes du jardin médiéval à savoir : "L'herbularius", "l'horthus" et le "verger cimetièr".
L'HERBULARIUS:
On y trouve: la mongette, la menthe-coq, le fenugrec, le romarin, la menthe, le lis, la rose, le fenouil, la livèche, le cumin, la menthe blanche, la menthe pouliot, l'iris, la sauge.
L'HORTUS:
comprend 18 plantes: la nigelle, le chou, la panais, la sariette, la laitue, le cerfeuil, le persil, l'ail, l'échalotte,les bettes, la mongette, le radis, le pavot, l'aneth, le poireau, la ciboule.
LE VERGER CIMETIER:
On y retrouve plusieurs espèces à savoir: le mûrier noir, le pommier, le pêcher, le sorbier, le poirier, le cerisier, le prunier, le châtaigner, le néflier, le laurier, le pin, le cognassier, le noyer, l'amandier, le noisetier.
A partir de 1480, les herbiers parus dans les differents pays Européens sont d'un genre nouveau en rapport avec l'invention de l'imprimerie.
LES PLANTES ET LEURS UTILISATIONS MEDIEVALES
Des l'Antiquité, Gatien avait classé les herbes pour leurs qualités de chaleur ou de froid, de sècheresse ou d'humidité. Cela était bien en relation avec les quatres humeurs fondamentales du corps humain (La bile, l'arabile, le sang, le flègme), dont le déséquilibre entrainait la maladie.
Charlemagne fut le premier souverain à prendre conscience de l'importance d'avoir des plantes à disposition pour la population. De ce fait, il en obligea la culture dans les villes. Il définit une liste de quatre vingt plantes et fruitiers qui devaient être cultivés partout, à l'image de ce qui se passait dans les monastères. Son ordonnance le "Capitulaire de Villis," texte daté de la fin du VIII° siècle et du début du IX° siècle, est le premier acte législatif qui demande à ses intendants de veiller à la bonne gestion de ses domaines. Il précise la liste des plantes qu'il désire voir
planter.
Symbolique du jardin médiéval
Il obéit à une double symbolique, sacrée et profane. C'est le reflet nostalgique du jardin d'Eden et le lieu privilégié de rencontres amoureuses et de la recherche du plaisir de tous les sens.
Jardin sacré ou profane, le jardin médiéval est clos pour se protéger de l'extérieur mais aussi dans un souçis religieux. Il est carré ou rectangulaire, cerné par un mur ou une palissade. "hortus conclusius".
C'est un lieu de culture, réelle et spirituelle, un "hortus délicarium" ou jardin des délices.